Sommaire
A l’origine des demandes les directions, les directeurs, les managers demandent souvent la mise en place d’analyse de la pratique professionnelle, quand d’autres vont s’orienter vers de la supervision. Pour l’analyse des pratiques il s’agit d’un espace plus connu, moins générateur d’inquiétude pour encadrants.
Si définir l’espace pour les équipes semble important il est surtout nécessaire de faire le point sur les besoins de l’équipe et les objectifs. Le travail préparatoire à la mise en place d’un groupe de supervision ou d’analyse des pratiques professionnelles n’est pas à occulter :
Dans cet article l’objectif ne sera pas de vous dire que l’un est mieux que l’autre, mais plutôt de vous vous accompagner dans votre décision de mettre en place un espace de paroles pour vos équipes.
Lors de la première demande faite par l’établissement il est important de comprendre l’organisation de l’établissement et surtout son histoire. Il ne s’agit pas ici de son histoire comme telle, mais de l’histoire de l’équipe, de sa construction en tant qu’équipe, et des événements marquants (ou pas).
C’est en fonction de ce recueil que nous allons pouvons définir si l’équipe a besoin d’analyse des pratiques, de supervision ou de régulation voire de médiation.
Certains s’arc-boutent sur le nom des dispositifs notamment pour des raisons idéologiques. J’ai pris le parti de penser autrement.
Peu importe finalement le nom choisi par la direction, ou l’institution : supervision ou analyse des pratiques professionnelles ; il m’apparait bien plus important de lui faire comprendre les enjeux de ce qui va se produire en fonction du contexte et des éléments que j’aurai recueilli.
Deux éléments viennent poser des fondements sur l’accompagnement qui suivra :
Mettre au travail une équipe en conflit ne pourra pas s’effectuer dans un dispositif d’analyse des pratiques, mais plutôt dans un dispositif de régulation, voire de médiation. In fine ce qui sera surtout penser c’est quel type d’intervenant proposer face aux types de difficultés présentées.
Bien évidement une fois les tensions travaillées l’espace de parole sera transformé en analyse des pratiques ou en supervision.
C’est dans ce paragraphe que la différenciation entre l’analyse de la pratique et la supervision va être abordée. La distinction ou la barrière entre les deux dispositifs est parfois floue et très souvent très fine.
Ce que je vous propose de retenir :
Le premier espace met en jeu l’usager et son histoire, le professionnel et son histoire, la relation usager-professionnel.
Le second espace met au travail l’intervenant de façon beaucoup plus poussé. Ici les émotions et l’intime pourront être mis au travail.
Il faut toutefois être clair que régulièrement la frontière entre les deux espaces est sensible, et est très souvent franchie. Mais finalement peut importe, ce qui compte c’est la parole du professionnel et ce qui en est fait dans cet espace.
Il est important que cet espace soit rassurant pour les équipes. Elles doivent pouvoir aborder des sujets en toutes liberté et comprendre l’ensemble des enjeux.
L’animateur doit avoir également cette liberté. Être libre de poser un cadre pour que l’espace de parole soit sain et permette à chacun de s’exprimer :
Les séances d’analyse de la pratique ou de supervision sont mises en sous le principe du volontariat ou de la présence obligatoire. C’est à l’établissement de le définir et non à l’animateur.
En conclusion, quelque soit l’espace que vous choisirez ou définirez avec vos équipes il apparaît nécessaire de le travailler en amont. Quels sont vos besoins, et vos objectifs ? Quels sont ceux de l’équipe ? Dans quels types de relations se trouve l’équipe : quelle cohésion ?
Tous ces éléments vous permettront de mettre le dispositif le plus adapté et de choisir l’animateur en conséquence.
Nous vous proposons de faire un point avec vous afin d’envisager de mettre en place un espace de parole pour vos équipes.
Plus d’informations sur l’analyse de la pratique professionnelle :
Retrouvez nos articles sur l’analyse des pratiques professionnelles :