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« Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. » Même s’il ne parlait pas de management transversal, le scientifique et philosophe Isaac Newton avait tout compris avant tout le monde.
Passer au management transversal : il semble qu’à ce jour, les dirigeants d’entreprise aient compris la nécessité, et surtout le bien-fondé, de préférer le management transversal au management hiérarchique. En tout cas pour des objectifs qui demandent décloisonnement et réactivité. Le principe est de confier à une personne l’animation d’une équipe transverse. Les individus concernés viennent de services ou de départements différents. Ils associent leurs compétences autour d’un enjeu ou d’un objectif précis.
Dans l’absolu, ce type de management parait idéal, mais encore faut-il réussir à faire travailler ensemble des personnes de culture métier et de caractère différents. Le management ne se limite pas à la gestion d’une équipe. Il commence par le choix des personnes concernées. Regrouper les meilleurs experts ne suffit pas à garantir leur efficacité commune. Par exemple mettre les meilleurs joueurs de foot au monde dans la même équipe n’est pas suffisant pour en faire la meilleure équipe au monde.
Le management transversal consiste à choisir des personnalités complémentaires capables de combiner divers rôles. Des personnalités de préférence empathiques et intègres capables de travailler en équipe. Mais le management ne s’arrête pas. Le manager doit pouvoir établir des bases communes pour s’assurer une collaboration efficace entre individus d’horizons différents.
De la clarté des orientations qu’il impulse, dépendra le succès, ou non, de l’opération.
Le management transversal a ceci d’intéressant qu’il oblige à un cadre précis, à des règles de conduite communes. Respect des horaires, transparence, modes de communication, gestion des conflits… Le management transversal implique à priori plus de contraintes que le management hiérarchique, mais il est aussi plus enrichissant. D’abord parce qu’il sous-entend pour le manager de bien connaitre son équipe, de savoir écouter chacun de ses membres. Ensuite parce qu’il nécessite d’instaurer et de faire vivre des espaces partagés, et donc de susciter échanges et dialogues, toujours sources de créativité.
Mais même si ces conditions sont remplies, le management transversal n’est réellement efficace qu’à deux conditions : la prise de décision collective et la responsabilité partagée. Rien de pire en effet pour ce type de management qu’un leader qui fixe la direction d’ensemble, répartit les tâches et tranche les arbitrages délicats ! Qui dit management transversal dit débats collectifs, conflictuels ou non, et, dans la mesure du possible, décision consensuelle.
Afin de réussir dans le management transversal il faut être en capacité de répondre à toutes ces questions au préalable.
Le management transversal met souvent le leader, sinon en difficulté, du moins face à des défis auxquels il n’est pas forcément préparé. Il doit pouvoir organiser des réunions en face à face, prévoir des activités de socialisation, créer une cohésion d’équipe en développant la confiance mutuelle. En management transversal, le coordinateur est avant tout un manager de proximité. Un manager capable d’écouter, d’entendre et de protéger les membres de son équipe.
Autant le management hiérarchique ne nécessite pas forcément de qualités foncièrement humaines, autant le management transversal est exigeant sur ce point. D’où la nécessité pour le manager de bien maitriser sa communication verbale, non verbale et para verbale et de trouver la juste distance physique, verbale et surtout émotionnelle. Trop proche de ses collaborateurs, il n’aura plus l’autorité nécessaire pour faire respecter le cadre. Trop distant, il n’aura pas la capacité de réagir avec empathie aux problématiques humaines des membres de son équipe.
Et ce n’est là que la partie émergée des défis qui l’attendent. Ce type de management exige du manager une capacité à rester ancré et surtout à gérer ses émotions, notamment dans les situations stressantes ou de tension. C’est son aptitude à rester calme, droit et juste en toute circonstance qui donnera au manager la légitimité de gérer une équipe. Vous l’avez compris, le management transversal ne s’improvise pas. Mais il peut s’apprendre !
Le leader se verra écouté et suivi par son équipe sans trop de difficulté. Le manager quant à lui s’il n’est pas leader de son équipe sera probablement remis en question sur ses décisions et moins soutenu par son équipe. Il est important d’avoir la carapace d’un leader quand nous sommes en poste de manager.
Ce type de management correspond parfaitement à un mode de management projet. Il permet d’amener une équipe vers un nouveau projet ou un nouveau sens collectif.
Dans le cadre des formations proposées vous pourrez trouver cette approche du management transversal :
Pour accompagner vos équipes régulièrement nous vous proposons de mettre en place de :