Le BURN OUT au Travail : La Souffrance au travail

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Le BURN OUT au Travail : La Souffrance au travail

BURN OUT au travail

BURN OUT au travail

On a tous vu un ou une collègue, ou on l’a vécu soi-même, venir au travail les traits tirés, l’humeur irritable, la motivation en berne et le mal être grandissant au fil des jours. Aujourd’hui, on ne plus parler de travail sans évoquer le burn out au travail ou la souffrance au travail. Le mot lui-même, bien qu’anglicisme, est d’ailleurs entré dans le vocabulaire courant, ce qui veut tout dire quant à la multiplication du nombre de cas. Apparu la première fois en 1969, le burn out a longtemps été réservé aux employés du domaine de la relation d’aide, très engagés émotivement dans leur travail, comme les infirmières, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants.

Sommaire

Détecter le BURN OUT au travail pour éviter la souffrance

Maintenant, on sait que tous les travailleurs – de l’ouvrier au chef d’entreprise -, les hommes et les femmes à égale proportion, peuvent être exposés à ce burn out au travail selon les termes utilisés dans la QVT (qualité de vie au travail). L’OMS (l’Organisation mondiale de la santé) caractérise le burn out, ou épuisement professionnel, par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Le burn out est le point extrême de la souffrance au travail. La souffrance au travail amène au travail.

De son côté, l’Assurance maladie, qui ne parle pas de burn out, mais d’affections psychiques, reconnait l’ampleur d’un phénomène qui ne cesse de s’étendre. Selon des estimations publiées en janvier 2018, 10 000 cas d’affections psychiques ont été reconnues au titre des accidents du travail avec arrêt.

Les salariés du transport terrestre, du commerce de détail, de l’administration publique ou encore de l’hébergement médico-social représentent les secteurs les plus exposés en termes de burn out. Des chiffres qui sont en augmentation continue ces dernières années, de l’ordre de 10% par an entre 2011 et 2014, de 5% en 2015 pour ralentir à 1% en 2016. En clair, le burn out est quasiment devenu un problème de santé publique.

Aujourd’hui de nombreux employeurs ont mis en place la QVT : Qualité de Vie au Travail. Son objectif est justement de lutter contre la souffrance au travail.

 

Burn out actif et burn out passif

D’un point de vue biologique, si les spécialistes ne parviennent pas à expliquer complètement ce qui mène au burn out, ils s’accordent sur le fait que tous les travailleurs concernés ont un niveau élevé de stress au quotidien, ce qui les rend particulièrement vulnérables.

souffrance au travail

En Europe, un cas sur deux d’absentéisme est causé par le stress chronique, d’après un rapport de l’Agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail paru en 2009. Dans ce cas, on peut parler de burn out actif, mais il y a aussi, le Québec a été le premier à travailler sur le sujet et à le reconnaître en tant que tel, le burn out passif, celui qui s’exprime chez les salariés qui continuent de venir au travail.

Ils sont présents au travail, mais absents d’esprit, en raison d’un problème de santé physique ou psychologique. Environ la moitié des coûts du stress, et donc du burn out, pour les entreprises seraient ainsi attribuables au présentéisme, et l’autre à l’absentéisme.

En cause pour une grande majorité des victimes de burn out, une charge de travail élevée à laquelle s’ajoutent des facteurs de tension comme le manque d’autonomie, le déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue, un faible soutien social avec le supérieur ou entre collègues, une communication insuffisante de la direction aux employés concernant la vision et l’organisation de l’entreprise….

Il semble aussi que le burn out guette plus particulièrement ceux qui attachent une trop grande importance au travail, les perfectionnistes, les personnes en manque d’estime d’elle -mêmes et toutes celles qui sont confrontées à certains contextes de vie comme de lourdes responsabilités familiales ou la solitude.

Tous les cas de burn out proviennent d’un déséquilibre entre la pression subie et les ressources (intérieures et extérieures, perçues ou réelles) dont on dispose pour l’affronter.

La souffrance au travail n’est pas exclusivement liée à des difficultés propres à l’organisation du travail.

 

Les signes avant-coureurs du burn out et la souffrance au travail

Le burn out ne se produit pas du jour au lendemain. Il arrive insidieusement. Comme dit plus haut il est la résultante, l’aboutissement de la souffrance au travail subit sur une période plus ou moins longue. Le salarié doit déployer de plus en plus d’énergie pour des tâches qu’il réalisait facilement auparavant. En découlent des frustrations, des difficultés de concentration, une irritabilité chronique, une démotivation constante, une volonté de s’isoler voire des maux de dos, des insomnies et même des pensées suicidaires dans les cas les plus graves. Pour résoudre le problème, le salarié, dans le déni par peur d’un aveu d’échec, opte souvent pour un investissement plus grand dans son travail et va jusqu’à l’épuisement. Le burn out devient alors inévitable, conduisant à l’arrêt de travail au mieux, l’arrêt de toute activité professionnelle au pire.

Souvent les collègues, l’entourage professionnelle ont la capacité de repérer ces signes de souffrance au travail. En effet, la plus grande difficulté n’est pas de repérer qu’un collègue souffre ou va mal, mais de savoir ce que nous allons en faire.

Pour le prévenir la souffrance au travail, plusieurs solutions existent. D’abord bien s’entourer et discuter de ses difficultés. Le soutien social serait en effet le meilleur tampon contre le stress chronique et donc contre le burn out.

Ensuite, être à l’écoute des symptômes physiques et psychologiques liés au stress et apprendre à remonter aux sources même du stress. Le corps nous parle, malheureusement souvent nous ne l’écoutons pas. Les premiers signes sont souvent les mêmes :

  • Maux de têtes, de ventre, de dos,
  • Des éruptions cutanées,
  • Un changement de comportement ou d’humeur : tristesse, pleurs, isolement, perte d’envie pour les activités habituelles et/ou extérieures.

 

Objectifs plus réalistes et gratifiants

Il ne s’agit là que de quelques éléments de repérage. La formation professionnelle et l’écoute de son corps et l’écoute de ses collègues vous permettront de mieux appréhender ces éléments.

Enfin, travailler à une meilleure organisation de travail en tentant de fixer, avec l’employeur bien sûr, des objectifs plus réalistes et gratifiants, en dressant une liste de tâches prioritaires à accomplir, en apprenant à « décrocher » hors les temps de travail, en échangeant avec ses collègues, parfois même en modifiant ses habitudes de vie comme la trop grande consommation d’excitants et le manque d’exercice physique….

Et s’il y a arrêt de travail, préparer la reprise avec son employeur ou son supérieur hiérarchique pour trouver une situation convenable car la prévention du burn out incombe autant aux individus qu’aux entreprises et aux gestionnaires. C’est cette prise de conscience qui fera reculer ce que d’aucuns considèrent comme le mal du siècle au travail.

Apprendre à repérer les souffrances de ses collègues est une première marche sur le travail qui reste à faire pour prévenir la souffrance au travail.
Estimations publiées en janvier 2018 (source)

 

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