Sommaire
Avant de parler de la grève des travailleurs sociaux, il semble important de poser le contexte. Le ministre s’est appuyé sur le rapport remis par Nicole Notat*, animatrice du Ségur de la santé, pour retenir des mesures et des orientations fortes afin de poursuivre la modernisation du système de santé en France et d’améliorer le quotidien des soignants ainsi que la prise en charge des patients.
Il s’agit d’une superbe avancée pour le monde de la santé. Mais ce ségur de la santé pose finalement question sur tous les autres professionnels qui eux ont été oubliés.
« Les accords du Ségur de la santé : des accords historiques pour reconnaître l’engagement de ceux qui nous soignent ». Ainsi a-t-on pu lire un peu partout que ces accords sont historiques. C’est certainement à ce jour, en terme d’accord c’est vrai que cette considération salariale est une avancée remarquable dans le monde de la santé.
Cependant si les soignants ont vu leur salaire un peu revalorisé, il n’en a rien été pour tout le reste du monde médico-social. C’est ce que reprochent de l’ensemble des travailleurs sociaux, qui se sentent lésés. Pour une fois ils se sont manifestés en faisant une grève après une autre. Ils ont rencontré du succès tant auprès des directions que des publics qui les accompagnent, que des médias spécialisés.
Ces grèves bien que très légitimes, et très soutenues par tous les professionnels, les directions des établissements et services, n’arrivent pas à être retenues par les médias nationaux. Cela donne cette impression qu’ils ne se sentent pas concernés, et c’est une injustice pour toutes ces personnes, qui gagnent un salaire de misère et ne sont pas augmentées depuis des années et des années. Pour preuve, près d’un mois après ces grèves plus aucun média n’en fait échos dans les journaux nationaux.
Partout en France, les journaux titraient sur le sujet en première page, mais sans pratiquement aucune suite les jours suivants :
Personne ne semble prendre conscience que si :
« Les travailleurs Sociaux s’arrêtent, le pays s’arrêtera aussi », le travail Social est en grève Nationale.
Toutefois nous pouvons remarquer que les médias nationaux ne se sont pas réellement emparé de cette grève.
Nous manquons d’arguments pour répondre à certaines personnes qui sont Bac+3, et qui se retrouvent gagner 1300 €uros par mois. C’est une injustice de plus, et cela explique leur mal vivre et leur mal être, parce que non seulement ils sont mal payés, mais en plus ils ont des responsabilités énormes.
Interrogée sur ce dossier à l’Assemblée nationale, la secrétaire d’État chargée du Handicap, Sophie Cluzel, a rappelé que le gouvernement comptait organiser avant le 15 janvier une « conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social ». « L’État a fait sa part » en revalorisant les salaires des soignants et d’autres catégories professionnelles, et cette conférence – qui associera employeurs, syndicats et conseils départementaux – permettra d’avancer pour que les métiers de l’accompagnement bénéficient d’une « juste reconnaissance », a souligné Mme Cluzel.
Au fond, ce qu’il faut retenir de ce ségur de la santé c’est qu’il a créé autant de biens que d’injustices. Aujourd’hui tous les professionnels qui travaillent dans un même établissement ou service n’ont pas eu de revalorisation salariale. La revalorisation a été en fonction de leur diplôme. Ainsi les aide-soignants ont vu leur salaire augmenter quand les éducateurs n’ont pas eu ce droit.
D’après nos collègues directeurs cela génère des tensions, des conflits dont ils n’avaient absolument pas besoin. Dans les structures il est déjà tellement difficile de recruter des professionnels diplômés. En réalité, cette injustice enfonce le clou et met en péril des services entiers du secteur social et médico-social.
Au delà de cette grève et une mois après celle-ci continuons à parler de leur travail et à les soutenir.
D’autres articles qui pourraient vous intéresser :
Des formations qui pourraient vous intéresser :