Le refus d’aide ou de soins des personnes accompagnées

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Le refus d’aide ou de soins des personnes accompagnées

Le refus de soins

Formation professionnelle le refus de soins

Comprendre le refus d’aide ou de soins des personnes que vous accompagnez

Le refus d’aide ou de soins est fréquent. En tant que professionnel nous sommes très régulièrement confrontés au refus d’aide ou de soins.

En gériatrie où il est abordé le plus souvent, mais il y a le refus d’aide dans l’accompagnement social, le refus d’aide à domicile, le refus de soins des personnes atteintes de maladies d’Alzheimer et apparentées….

Ce comportement d’opposition peut concerner :

  • l’aide : la toilette, le repas, l’intervention,….
  • les soins : pansements à refaire, médicaments, prises de sang….

Comprendre ce comportement ne vous permettra par forcement de réaliser ce pourquoi vous êtes là. Mais comprendre le refus c’est le premier pas nécessaire vers un accompagnement digne et respectueux de la personne qui se trouve face à vous.

Le refus peut-être lié :

  • Déni de la maladie ou de la dépendance,
  • Un besoin de revendiquer sa présence, son autonomie décisionnelle,
  • Un besoin de défendre sa liberté quotidienne, et ses choix de vie,
  • L’envie d’affirmer ou réaffirmer son identité,
  • Le souhait de s’opposer en permanence,
  • Le désir de mourir, de ne plus être là,
  • Une culture éducative liée à la crainte d’être assisté,
  • Une inadéquation entre les besoins et les réponses proposées,
  • Un problème financier.

 

Il est également important d’analyser le contexte légal de ce refus.

 

Le cadre légal

 

Le refus de soins :  la loi Kouchner du 4 mars 2002 relative au droit du patient à l’information et au consentement a très largement fait évolué le contexte légal pour les droits du malade. Le patient est informé avant tout acte, tout traitement. Il doit recevoir une information claire, loyale, et adaptée à ses capacités (article L1111-2 du Code de la santé publique ).

Une fois seulement cette information transmise le patient pourra consentir ou non aux soins proposés par le médecin ou l’équipe médicale. Le choix relève alors exclusivement du patient. La loi interdit de réaliser un soin que la patient a refusé. Le médecin doit cependant l’informer clairement des risques encourus en cas de refus.  (article L1111-4 du Code de la santé publique).

Le refus d’aide : Il n’existe aucun texte législatif qui régisse ce refus. L’absence de texte suffisamment claire ne justifie pas des comportements professionnels inadaptés. Les professionnels mettent trop souvent en place des prestations d’aides et/ou de services qui ne sont pas acceptées par les personnes. Le besoin est analysé par un professionnel selon ses propres critères d’évaluation, et donc trop subjectifs. Les professionnels craignent d’être attaqués et accusés de non assistance à personne en danger.

 

Quels sont les réponses possibles pour accompagner le refus ?

 

Il est nécessaire de prendre le temps avant de se précipiter vers une action quelle qu’elle soit.

Le refus d’aide est une situation courante vécue par les aidants familiaux, et les professionnels. 

Il est important de se poser des questions et de cheminer soit avec des collègues, en équipe, avec une psychologue, ou avec la famille.

Il est important de se mettre en posture d’écoute : cette écoute est à la fois précieuse et difficile. L’écoute doit être réelle. Faire semblant vous mettra d’autant plus en difficulté.

  • Prendre le temps d’écouter vous fera gagner du temps contrairement à l’idée reçue que c’est une perte de temps.
  • Mettre en place une écoute de qualité vous permettra souvent de trouver la solution (la réponse est souvent dans les paroles de la personne accompagnée).
  • Ecouter vous permettra d’acquérir la confiance de la personne à accompagner et à aider : première marche indispensable.

Pour toutes ces raisons nous avons souhaité vous proposer une formation basée sur l’expérience du formateur dans le cadre du refus d’aide ou de soins.

Cette formation spécifique et adaptée vous permettra d’appréhender toutes les problématiques liées au refus, mais également toutes les options possibles. Vous étudierez également le versant versant juridique du refus et les risques éventuels encourus.

Plus d’informations sur nos formations :

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